L’envol
Arrivée à Montolieu. Sur la placette, sous les platanes, une sculpture… originale.
Au fléau de son aile l’immense libration d’une double saison et sous la courbe du vol, la courbure même de la terre. L’alternance est sa loi, l’ambiguïté son règne. Dans l’espace et le temps qu’il couve d’un même vol, son hérésie est celle d’une seule estivation. C’est le scandale aussi du peintre et du poète, assembleurs de saisons aux plus hauts lieux d’intersection.
Ascétisme du vol L’oiseau, de tous nos commensaux le plus avide d’être, est celui-là qui, pour nourrir sa passion, porte secrète en lui la plus haute fièvre du sang. Sa grâce est dans la combustion. Rien là de symbolique simple fait biologique. Et si légère pour nous est la matière oiseau, qu’elle semble, à contre feu du jour, portée jusqu’à l’incandescence. Un homme en mer, flairant midi, lève la tête à cet esclandre une mouette blanche ouverte sur le ciel, comme une main de femme contre la flamme d’une lampe, élève dans le jour la rose transparence d’une blancheur d’hostie.
Aile falquée du songe, vous nous retrouverez ce soir sur d’autres rives!
Les vieux naturalistes français, dans leur langue très sûre et très révérencieuse, après avoir fait droit aux attributs de l’aile « hampe », « barbes », « étendard » de la plume; « rémiges » et « rectrices » des grandes pennes motrices; et toutes « mailles »
Extrait – Saint John Perse
Une sculpture qui rend un hommage léger aux livres.
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Une envolée de pages dans le village des livres : toute une poésie.
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J’aime beaucoup ces pages qui s’envolent et merci Lou pour le texte. C’est bien beau!
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Sculpture surprenante sur un tout petit emplacement réservé au stationnement, sous des arbres, des tilleuls si je me souviens bien.
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C’est un envol très original. De l’arbre au papier des livres… dont les pages trouveront lecteurs. Un très beau symbole !
Bonne fin d’après-midi Lou !
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Oui, puisque la pâte à papier provient du coeur de l’arbre…
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